Thursday, 19 January 2012

La Mongolie entre deux ères. 1912-1913




La Mongolie entre deux ères. 1912-1913 

 Du 29 novembre 2011 au 16 septembre 2012, le Conseil général des Hauts-de-Seine présente l’exposition « La Mongolie, entre deux ères. 1912-1913 » au musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Celle-ci révèle la Mongolie du début du XXème siècle mis en valeur par l’un des fleurons du patrimoine du département des Hauts-de-Seine : les collections d’images conservées au musée Albert-Kahn. Rendez-vous au cœur des steppes, parmi les cavaliers, au milieu des yourtes et des temples bouddhistes pour une évocation haute en couleur et riche d’enseignements sur un monde aujourd’hui disparu.

Au total sont présentés : 
72 autochromes (premier procédé industriel de photographie en couleurs véritables) provenant du fonds Albert-Kahn
1 film muet noir et blanc provenant du fonds Albert-Kahn, 1 film noir et blanc provenant des archives Pathé-Gaumont
11 objets archéologiques prêtés par le musée national des arts asiatiques-Guimet
38 reproductions de documents anciens conservés dans des fonds patrimoniaux français et mongols.
500 m2 d’exposition

Eclairage sur l’exposition
Son nom suffit à évoquer l’Ailleurs, le voyage, l’immensité des steppes, les galops des cavaliers nomades, les yourtes… La nouvelle exposition du musée Albert-Kahn plonge le visiteur dans l’univers menacé de la Mongolie du début du 20e siècle.

Si le mode de vie nomade est toujours d’actualité aujourd’hui, bon nombre des autres réalités captées par l’objectif de Stéphane Passet en 1912 et 1913 seront vite balayées par la marche de l’Histoire. Dans cette région dominée par les deux géants que sont la Chine et la Russie, les révolutions sont en marche et bientôt la face du monde sera changée.

À travers 72 photographies, 2 films d’époque et 38 documents d’archives, c’est une Mongolie à la fois proche et lointaine qui s’expose, illustrant la mission fondamentale assignée par Albert Kahn aux opérateurs chargés de constituer les Archives de la Planète : « fixer une fois pour toute des aspects, des pratiques et des modes de l’activité humaine dont la disparition fatale n’est plus qu’une question de temps ». Et, en Mongolie plus qu’ailleurs, le temps était compté.

Pour cette exposition, le Conseil général propose une application iPhone introduisant l’exposition et présentant quelques autochromes, ainsi qu’un audioguide et un parcours-jeu papier pour les enfants. En complément, les visiteurs peuvent accéder dans le musée à un panorama numérique du fonds Mongolie dans les Archives de la Planète.

Les grands axes de l’exposition


La Mongolie entre deux ères présente un aperçu de l’histoire mongole et du contexte politique du voyage de l’opérateur dans la Mongolie au début du XXe siècle.

Les missions européennes en Mongolie, une longue histoire : de nombreux voyageurs explorèrent les routes de la soie, du moyen-âge à nos jours. Sont mis en avant : du 13e au 19e siècle, les voyages dans l’empire mongol, en 1909 : la mission d’Henry Bouillane de Lacoste « Au pays sacré des anciens Turcs et des Mongols », en 1912-1913 : le voyage de M. Passet, en 1931-1932 : « l’épopée de la Croisière Jaune » et une mission d’aujourd’hui : la mission archéologique française en Mongolie
La société mongole du début du XXe siècle : description de la société mongole, de sa vie quotidienne et de ses traditions vestimentaires spectaculaires notamment à travers les aspects de la vie nomade, le vêtement comme marqueur social d’une société extrêmement codifiée et un peuple de cavaliers dont on dit encore aujourd’hui qu’ils vivent, naissent et meurent à cheval…
Ourga, 1913 : suite à la chute, en 1911, du « dernier empereur » de la dynastie des Qing, l’ancienne province mandchoue de Mongolie-Extérieure proclame son indépendance. C’est son chef religieux, un grand maître tibétain de l’école bouddhiste des Gelugpa, qui devient le chef de l’État. Son lieu de résidence : Ourga, devient la capitale. Cette section permet de découvrir les transformations de la ville, du campement à celle-ci et l’importance de ce lieu en tant que centre de pèlerinages et capitale spirituelle et temporelle.
Une zone sous influences : en 1912-1913, les deux Mongolie sont « entre deux ères » : pour la Mongolie-Intérieure, l’ère mandchoue s’achève et laisse place à l’ère chinoise. La Mongolie indépendante, elle, prend la Russie pour modèle jusqu’à devenir, en 1924, une République populaire. Les convictions anticléricales et les ambitions en termes de rénovation urbaine de ce nouveau régime conduiront à la destruction de la grande majorité des monuments présentés dans l’exposition.


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